AIXINDO: AMOURAI: La pierre

Depuis très longtemps
Chaque jour
La rencontre entre la pierre ronde
Et les filaments de lumière
Attirait toutes les entités
La pierre ronde esquissait un sourire
Lorsque qu'un cheveu de lumière l'effleurait
Parfois elle pleurait quand il faisait plus sombre
Jeu d'ombres et de reflets
La pierre vivait
Elle prenait vie au contact du soleil
Et s'endormait et s'effacait à sa disparition
On la voyait parfois se cacher
Quand la luminosité était trop forte
Rire quand sa silhouette projetté au sol prenait des formes rocambolesques
Et chanter et siffler quand le Vent soufflait
Depuis combien de temps la regardions-nous? L'écoutions-nous?
J'attendais de voir comme les Autres
Métronome...
Rythmant le passage des nuages, du Vent et des oiseaux migrateurs
Immuable face au Temps
Dèjà là hier
Encore là demain
Me rappelant mon lien au Présent
Dans cette éternité du non-temps
N'attendant rien
N'entendant rien
Dans mon for intérieur
Dans mon silence intérieur.

Comments

[Paprikadou]

Dans mon fort interieur,citadelle imprenable, dans mon for eternel, intérieur d'interieur,j'invente le temps qui ne passe pas pour oublier qu'il passe et qu'un jour demain ne sera pas.Dans mon for, fortement interieur, je veux n'être rien pour ne pas avoir à être celui qui ne sera plus et j'invente le vide que je peuple de dieux.Dans mon for,baricadé de stance et d'appel à n'être rien,rien qu'une pensée et même,illusion de pensée,j'invente un moi qui n'est pas,j'invente un moi qui s'invente de ses sens oubliant justement que j'invente tout ça parce que je n'aime pas ce moi qui est moi. Dans mon fort interieur,je renie la seule vérité du bonheur, les coeurs, réunis.Dans mon for interieur, je finis par méditer pour méditer et non plus pour aimer.Et pourtant la terre a tourné, c'est le matin et je dois me lever.